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SECTEUR COURANT DU MANUEL > TEDI - Transformations des États démocratiques industrialisés > Jérôme VALLUY    

Section - Le diagnostic de « crise » de l’État-providence

Tout le monde s’accorde sur au moins un point : la période concernée par cette discussion sur la « crise » de l’État-providence, c’est-à-dire les deux ou trois dernières décennies, est profondément marquée par le développement d’une crise économique de longue durée qui affecte non seulement les situations matérielles des individus mais également leurs modes de pensée et même, sous certains aspects, leur culture (Cf. évolutions du théâtre, de la mode, des arts plastiques, etc., pendant les crises et en sortie de crise) notamment en ce qui concerne le rôle de l’État dans la société. La relation entre crise économique et crise de l’État-providence est directe dans les critiques politiques et économiques néo-libérales et néo-social-démocrates de l’État-providence (Cf. Sous-section - Critiques économiques et politiques de l’État-providence (« néo-libéralisme », « troisième voie »...)) mais nous verrons qu’elle est aussi sous-jacente à toute l’analyse sociologique que fait un Pierre Rosanvallon de cette crise de l’État-providence (Cf. Sous-section - Un point de vue sociologique français : les analyses de Pierre Rosanvallon) et qu’elle aboutit à une remise en cause de la manière de gouverner : on parle alors d’une crise de la gouvernabilité que certains voient se résoudre dans l’émergence d’une nouvelle « gouvernance » en rupture avec celle qui aurait caractérisé l’ère de l’État-providence (Cf. Sous-section - Crise de gouvernabilité des États-providence et nouvelle gouvernance de ses politiques publiques).