- Partie - Expansion des objectifs et moyens de l’État
- Chapitre - Crise ou mutation des États-providence
- Section - Critiques du diagnostic de crise de l’État-providence ?
Sous-section - Hétérogénéité et discussion des diagnostics de crise de l’État-providence
La critique du diagnostic de crise de l’État-providence peut s’amorcer d’abord par un constat : cette notion de crise ne signifie pas la même chose pour tout le monde :
- Certains parlent de « crise » en pensant, sur la base d’une définition restreinte de l’État-providence (État-providence = Sécurité sociale), aux difficultés financières des systèmes de sécurité sociale notamment dans les pays (corporatistes-conservateurs) où ce budget public a été historiquement dissocié du budget général de l’État.
- D’autres parlent de « crise » pour signifier que le modèle de régulation politique caractéristique de l’État-providence (droits généraux, phénomène bureaucratique, régulation keynésienne...) est devenu inefficace dans nos sociétés complexes et doit être abandonné au profit d’un autre.
- D’autres encore parlent de « crise » de l’État-providence pour désigner les attaques idéologiques et les politiques de démantèlement ou restrictions mises en œuvre depuis vingt ans sous l’influence des idées néolibérales ou néo-sociales-démocrates.
- D’autres enfin parlent de crise de l’État-providence pour désigner l’insuffisant développement de l’État-providence et notamment les lacunes de la couverture sociale (l’universalisation inachevée de la protection sociale) et/ou d’intégration sociale (le phénomène de l’exclusion), notamment en ce qui concerne les plus pauvres, les femmes et les immigrés.
Constater cette disparité des significations revient déjà à critiquer, d’un point de vue sociologique, la pertinence de la notion même de crise de l’État-providence. Les quatre positions que je viens d’évoquer peuvent donner le sentiment (erroné) d’un large consensus sur la réalité de cette crise, alors même que ces positions correspondent à des diagnostics et à des prescriptions totalement divergents. L’autre intérêt de ce constat est d’organiser les discussions relatives à ces différentes acceptations de l’idée de crise de l’État-providence. Je vais donc aborder trois questions :
- La crise financière de la sécurité sociale révèle-t-elle celle de l’État-providence ?
- Les valeurs, demandes sociales et théories économiques caractéristiques de la régulation politique de l’État-providence s’effondrent-elles ?
- Les États-providence parviennent-ils à lutter contre les formes de discriminations et d’insécurités sociales ?
- Segment - La crise financière de la sécurité sociale révèle-t-elle celle de l’État-providence ?
A. En cours de rédaction - II. En cours d’éditorialisation - - Segment - Les valeurs, demandes et théories caractéristiques de la gouvernance de l’État-providence s’effondrent-elles ?
A. En cours de rédaction - I. À éditorialiser - - Segment - Les États-providence parviennent-ils à lutter contre les formes de discriminations et d’insécurités sociales ?
A. En cours de rédaction - II. En cours d’éditorialisation -