Recherche ouverte (open science) en cours : analytique (sociologique, symbolique, économique...), technologique (sur l’éditorialisation numérique) et didactique (sur les usages dans les communications prof/étudiants)
Période prévue de réalisation : 2015 / 2019. Version beta - site en cours de construction - Seule une partie des fonctionnalités sont intégrées au site et l’ouvrage est en cours de mise en ligne.
Étapes du travail en cours de réalisation (en chronologie inversée) :
Article : « Libre accès aux savoirs et accès ouvert aux publications » , Revue française des sciences de l’information et de la communication, n°11, juillet 2017 : http://journals.openedition.org/rfsic/3194
Résumé : L’étude sociologique des débats médiatiques et de l’action publique, en France entre 2013 et 2017, sur l’accès ouvert aux publications scientifiques et didactiques de sciences humaines et sociales issues du système universitaire, sous l’angle de la préservation du pluralisme, permet de souligner l’intérêt de distinguer conceptuellement « libre accès » aux savoirs et « accès ouvert » aux publications. Dans la configuration étudiée, l’action publique, gouvernementale et militante, en faveur de l’accès ouvert s’oriente vers des finalités de centralisation et de contrôles qui l’éloignent progressivement de l’idéal philosophique du libre accès aux savoirs. Ce phénomène donne l’opportunité de repenser à nouveaux frais le sens du mot « libre », dans « libre accès » aux savoirs, en cherchant à mieux identifier les libertés - celles indissociablement liées des auteurs et lecteurs - nécessaires à la recherche et à l’enseignement en SHS.
Texte intégral : http://journals.openedition.org/rfsic/3194
Sommaire
Introduction
Les enseignants-chercheurs face au marché éditorial
- Le transfert de propriété en question
- Un régime juridique réadapté
De l’accès ouvert (2013/2017) aux obligations de dépôt
- Une controverse spécifique aux SHS
- Inclination managériale à la contrainte
Accès ouvert « à la française » : risques technocratiques
- Centralisation et évaluation bibliométrique
- La dérive du mouvement « militant »
Dans « libre accès aux savoirs », que signifie « libre » ?
- Libertés et censures dans la recherche en SHS
- Six libertés fondamentales pour les SHS
Conclusion
Communication : « Le libre accès aux publications de SHS, entre marché et État : comment articuler édition numérique en libre accès et … liberté(s) intellectuelle(s) des auteurs & lecteurs ? » , communication au séminaire de recherche du projet "Numerev - Incubateur scientifique et portail interdisciplinaire de ressources numériques vecteur de science ouverte" (LERASS-Céric et MSH-Sud), le mardi 28 février 2017 à l’Université Paul Valéry, Montpellier.
Diapositives rédigées (PPT/PDF) de la communication :
Résumé : Les chercheurs et professeurs du service public d’enseignement supérieur et de la recherche en France, dans le domaine des sciences humaines et sociales, sont confrontés à une demande sociétale et politique croissante de publication en libre accès de leurs productions intellectuelles, didactiques ou scientifiques, financées sur fonds publics, au nom du « libre accès » au savoirs. A cet égard, le « tournant numérique » des deux premières décennies du 21e siècle, modifie brutalement le sens symbolique, déontologique voire juridique de leurs pratiques de publications, stabilisées depuis plus d’un siècle, par sous-traitance éditoriale à des entreprises privées pour la fabrication matérielle des publications sur papier. Les technologies numériques affranchissent de cette fabrication liée à la technologie antérieure en créant de très nombreuses et diverses possibilités de publication en « accès ouvert ». Pour autant, suffit-il d’une prolifération de publications en « accès ouvert » pour assurer un « libre accès » aux savoirs ? A partir de l’étude des débats qui ont précédé l’adoption de l’article 30 de la loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 mais aussi des dispositifs technologiques, étatiques ou marchands, de publication en accès ouvert actuellement disponibles, ainsi que des conditions concrètes de travail des auteurs, notamment chercheurs et enseignants de SHS en université, ont peut au contraire identifier six libertés intellectuelles (thématique, paradigmatique, évaluative, linguistique, technologique, financière) nécessaires à la préservation d’une diversité de points de vue – un pluralisme intellectuel – sans laquelle la notion même de « libre accès » aux savoirs perdrait son sens. Intégrer la préservation de ces libertés, au bénéfice des lecteurs autant que des auteurs, dans la conception (design) des dispositifs numériques d’éditorialisation devient un enjeu essentiel dont l’examen conduit à rechercher des formes organisationnelles, économiques et technologiques permettant de construire l’indépendance et le développement technique (enrichissement éditorial, interactivité…) d’éditions en accès libre en conciliant progrès technologique, libertés intellectuelles et qualité scientifique.
Formation : « Le design des technologies numériques pour l’ESR est-il politique ? » , intervention au séminaire PHITECO-2017 « Technologie et politique », UTC, Compiègne, 26 janvier 2017 : https://sites.google.com/site/mineurphiteco/seminaires-et-ateliers
Diapositives(PPT) de la communication :
Résumé : Si l’on examine deux ensembles de technologies numériques mises à disposition par l’Etat ou par le marché, les unes destinées aux relations d’enseignement entre professeurs et étudiant-e-s (ENT et MOOC), les autres destinées aux publications scientifiques des chercheurs (plateformes et réseaux), du point de vue des valeurs ou des choix éthiques (politiques, philosophiques, déontologiques...) qu’ils impliquent tant de la part des concepteurs que des utilisateurs de TIC pour l’enseignement supérieur et la recherche... force est d’aboutir à une réponse positive, sur de multiples aspects (centralisation & réutilisation de données, personnelles ou professionnelles ; efficacité des processus d’apprentissage ; libertés d’expression et indépendance de la recherche et de l’enseignement...). Cette analyse politique du design technologique ne conduit pas nécessairement à une position de repli anti-technologique (même si cela explique de faibles taux d’utilisation), mais peut guider une re-conception (redesign), selon d’autres orientations politiques, de dispositifs technologiques alternatifs pouvant se substituer aux précédents pour celles et ceux qui y renonceraient. Le design du prototype "TEDI", parmi diverses finalités, intègre notamment ce type de considérations : http://www.hnp.terra-hn-editions.org/TEDI/
Communication : « Données personnelles et relation didactique... pour une critique de tri axiologique » , résumé de communication à la journée d’étude « Données personnelles en milieu universitaire : quelles questions se poser ? », Costech-UTC, Compiègne, 12 janvier 2017 : http://www.costech.utc.fr/spip.php?article109
Résumé de la communication :
Extrait de la synthèse de la journée : "Jérôme Valluy a montré la difficulté qu’il y avait à réfléchir sur une telle absence de corpus théorique et scientifique sur le sujet. Ce vide dans la littérature est d’autant plus étonnant que se multiplient des projets pédagogiques numériques aboutissant à une captation grandissante de données personnelles étudiantes. En se basant sur son expérience d’enseignant-chercheur, et en analysant la structure de l’environnement numérique de travail de son université (ENT similaire à celui des autres universités) il montre que les outils mis à disposition aboutissent à la captation et à la centralisation d’un grand nombre de données étudiantes, peut-être au-delà de « l’intérêt légitime de l’enseignant » (au sens d’un intérêt d’efficacité didactique orientée par ce qui est utile et indispensable à l’apprentissage des étudiant-e-s). Cette centralisation, dans un contexte d’affaires médiatisées d’externalisations involontaires ou délibérées de données estudiantines, favorise un sentiment de méfiance de la part des usagers, et une sous-utilisation systémique des outils numériques, à laquelle il peut être remédié en partie par l’emploi d’outils externes (comme ceux de Framasoft) dispersés sur plusieurs serveurs éloignant les données étudiantes des divers contrôles et réutilisations potentielles, ultérieures et extérieures, à des fins (par exemple commerciales ou politiques) autres que proprement universitaires."
Conférence invitée : " Ressources éducatives libres (REL) pour le supérieur, entre recherche et enseignement : l’urgente nécessité de manuels numériques indépendants en accès libre ", au séminaire international, dans le cadre du projet Unitwin/UNESCO Chair, organisé à l’Université de Sousse sur "Les Ressources Éducatives Libres REL" le 27/10/2016 à Sousse - TUNISIE : http://www.uc.rnu.tn/fr_detailslide?documentId=5
Les REL pour l’enseignement supérieur peuvent être très diverses, tant dans leurs formes techniques (logiciels, publications, base de données, réseaux, etc) que dans leur finalités (éducation populaire, management universitaire, commerce informatique, stratégies politiques...). Si l’on considère la partie documentaire des REL, celles-ci se mélangent sur le web en libre accès avec une infinie diversité d’autres documents écrits, sonores ou visuels. Les étudiants sont confrontés à un océan documentaire en libre accès dans lequel leurs principaux besoins sont de s’orienter et de sélectionner . C’est là où les professeurs peuvent être utiles. Mais les expériences de MOOC (« Massive Open Online Course »), ces cinq dernières ne sont pas probantes : les taux d’abandon sont très élevés avoisinant souvent les 90%. Un autre apport, professoral, malheureusement peu valorisé dans mass-médias et les débats politiques, sont les manuels encore largement absents du web en libre accès. Face à la problématique de l’abandon dans l’enseignement à distance et de la noyade sur le web documentaire en libre accès, une réponse possible aux besoins estudiantins pourrait consister à réinventer le manuel universitaire dans des formes numériques encore à concevoir destinés à guider les étudiant-e-s dans l’usage des REL déjà disponibles tout en contribuant à la structuration des cours en présence, sans rien perdre des dispositifs formels et informels d’aide à la concentration, à l’effort et à la persévérance qu’apportent la présence physique en établissement et en classe. Telles sont la problématique et les orientations du projet de recherche technologique et didactique "HumaNum/EdiNum" de production d’un prototype, en cours de conception (http://www.hnp.terra-hn-editions.org/TEDI/) à l’Université de Technologie de Compiègne (Costech) et testé à l’Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1).
Présentation du projet "HumaNum / EdiNum" au XXe Congrès de la Société française des sciences de l’information et de la communication (8-10 juin 2016 Metz)
Proposition de communication (acceptée) : " Temps court et temps long de la communication savante : quelle éditorialisation numérique de décennies d’écritures conjoncturelles pour l’enseignement et la recherche ? "
Site du Congrès SFSIC-2016 : http://sfsic16.sciencesconf.org/
Présentation du projet "HumaNum / EdiNum" au "Séminaire Sens public - Écritures numériques et Editorialisation" - 7 janvier 2015
Thème de la séance : " Éditorialisation de l’universitaire - Retour d’expérience du projet EdiNum/HumaNum "
Voir la vidéo de la séance annotée sur PolemicTweet->http://polemictweet.com/edito-1516-03-editorialisation-universitaire/polemicaltimeline.php
Voir sur le site du séminaire : http://seminaire.sens-public.org/spip.php?article55
Présentation des motifs du projet "HumaNum / EdiNum" au colloque "L’Université en contexte plurilingue dans la dynamique numérique" de l’AUF 12/13 nov.2015
J.Valluy, " Enjeux de la communication savante en humanités numériques " communication au colloque annuel de l’Agence Universitaire de la Francophonie, L’Université en contexte plurilingue dans la dynamique numérique, 12 et 13 novembre 2015 à l’Université Cadi Ayyad (Marrakech, Maroc)
Actes à paraître (1er semestre 2016) : http://www.universite-plurilingue-2015.auf.org
Journée d’étude ayant servi au projet "HumaNum / EdiNum", 8 juin 2015
Quelles relations entre formats (types de dispositifs sociotechniques) et réceptions (comportements de visite, visualisations, lectures, usages sociaux) des nouvelles éditorialisations numériques (livres enrichis, ouvrages dynamiques / ONDIAL, applications interactives en mobilité,) dans les secteurs recherche, éducation, culture ?
L’atelier sera ouvert au public, seulement en ligne (en direct et en différé), sur PolemicTweet :
http://polemictweet.com/costech-sn-formats-receptions-editorialisation/client.php Les participations à distance se feront annotation instantanée de la vidéo via Tweeter (hashtag : #ONDIAL) et par framapad : https://lite6.framapad.org/p/ondial
Informations : http://www.costech.utc.fr/article60 La participation en salle n’est pas ouverte au public, les personnes qui participeront en salle sont indiquées dans le programme (PDF ; 1,3 Mo).
Informations : http://www.costech.utc.fr/article60
Soumission du projet de recherche "HumaNum / EdiNum" au Comité scientifique de l’UTC, 15 mai 2015
"Projet de recherche technologique et didactique en humanités numériques : Comprendre pour faire & faire pour comprendre… les dispositifs émergents d’éditorialisation numérique pour l’enseignement" (Projet co-financé par le Conseil scientifique de l’UTC, les projets HOMTECH et CIME et le Costech)
L’ONDIAL n’est pas un ouvrage numérique « enrichi » a posteriori mais un ouvrage conçu d’emblée pour être riche d’images, sons et vidéos (ad hoc ou dupliqués par importation du web en libre accès), d’outils de visualisation de données (timelines, collectes documentaires, outils de curation, chapitrage analytique de vidéos ou bandes sons, syndication de contenus...), d’articulations aux réseaux sociaux (fils RSS, Twitter, comptes spécifiques sur plateformes, dispositifs d’annotations partagées, mutualisations de signets, curations communautaires, API dédiées aux plateformes éditoriales de rediffusion etc...), d’interactivité (par des écritoires collaboratifs, wiki, forums, outils d’annotations individuels ou partagés...) et d’évolutivité (révisions fréquentes par l’auteur en fonction des interactions dans un collectif de peer review, d’autant plus rapides qu’elles peuvent être partielles et successives). Il est également réfléchi pour pouvoir faciliter l’exploration de l’ouvrage par la fouille de texte (nuages de tags, automates lexicographiques, surlignage automatique) et le repérage de l’ouvrage par l’ajout de métadonnées. Il peut intégrer des systèmes contrôlés et/ou automatiques de recommandations. L’ensemble du processus d’éditorialisation sur les six mois de réalisation constituera en lui-même un objet de recherche, en observation participante, destiné à distinguer les champs de compétences et leur articulation dans le processus de production.
Bibliographies exploratoires : Humanités numériques, Numérique universitaire, auctorialité, Editorialisation numérique